L’ESTRIE CONNAîT UNE SAISON DES SUCRES PLUTôT HâTIVE

L'hiver doux qu'on connaît provoque un début de saison précoce pour les acériculteurs. Déjà, ils ont recueilli beaucoup d'eau d'érable et plusieurs serviront du sirop de la cuvée 2024 à l'ouverture des cabanes à sucre la fin de semaine prochaine.

Le copropriétaire de la Ferme Magolait, Serge Beauvais, rappelle qu'il n'est pas anormal que les érables coulent à ce temps-ci de l'année. C'est la quantité importante déjà récoltée qui sort de l'ordinaire.

Cette année, on a entaillé en janvier. Quand ça c'est mis à couler au mois de février, on était très content d'être prêt, on a quand même réussi à ramasser cinq barils de sirop. C'est quand même un très bon début et très tôt qu'on peut dire , explique-t-il.

Le scénario que connaît la ferme Magolait se répète chez de nombreux producteurs estriens.

C'est le cas de la Ferme Erabilis qui connaît un début de saison hors du commun.

Avec le mercure qui grimpera en flèche au cours des prochains jours, les producteurs s'attendent à devoir se retrousser les manches dans les prochains jours.

La semaine qui s'en vient sera vraiment importante. Des grosses coulées avec des hautes températures qu'on n'aime pas trop voir : des 13, 12, 11 degrés, dit Serge Beauvais.

Selon les producteurs, il est encore trop tôt pour savoir si la saison 2024 sera bonne pour les acériculteurs. La météo des prochaines semaines aura certainement un impact sur la suite des choses.

Le risque d'un printemps trop sec

Si jusqu'à maintenant, les érables coulent très généreusement, il reste à voir si le faible couvert de neige au sol écoutera la saison.

Ce fut plaisant parce qu'on a pu entailler nos érables sans mettre de raquettes, mais cela a l'effet pervers de faire une saison un peu plus fragile , nuance Jean-François Laplante.

Le producteur Serge Beauvais s'inquiète de l'absence de bordée de neige sur les radars météo des prochains jours. Il croit en l'importance des précipitations pour assurer une bonne production.

Le président des Producteurs acéricoles de l'Estrie, Jonathan Blais a toutefois confiance que l'été et l'automne pluvieux que nous avons connu ont suffisamment irrigué le sol pour permettre aux érables de ne pas manquer d'eau. Il y a très peu de neige au sol, mais on a eu un automne très pluvieux. L'eau est là , croit-il.

Peu importe la météo, ce qui est certain, c'est qu'il sera possible de se rendre dans les salles à manger des cabanes à sucre dès la semaine prochaine.

Le taux de réservation est encore plus élevé que l'an passé. C'est sur qu'il y a un engouement. C'est le fun , affirme Jean-François Laplante.

Il se réjouit de ce contexte plus favorable après avoir dû traverser plusieurs saisons difficiles lors de la pandémie.

Avec les informations de Jean Arel

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